
Tyébélé – 31 mai 2025 – Ce jour marque la célébration officielle de l’inscription de la Cour Royale de Tyébélé sur la prestigieuse liste du patrimoine mondial de l’UNESCO. Une reconnaissance tant attendue qui met en lumière un joyau architectural et culturel unique en son genre.
Avec ses maisons traditionnelles en terre aux motifs géométriques peints à la main par les femmes, la Cour Royale de Tyebelé est bien plus qu’un simple ensemble de bâtiments. Elle incarne l’héritage vivant d’une architecture vernaculaire remarquable, la richesse des savoir-faire ancestraux et la profonde identité culturelle du peuple Kasséna.
Chaque fresque murale raconte une histoire, transmet des symboles et reflète l’organisation sociale et la spiritualité de cette communauté.
« Cette inscription est une immense joie pour nous tous. C’est la reconnaissance du travail de nos ancêtres, de la persévérance de nos femmes qui, depuis des générations, perpétuent cet art unique. C’est aussi un engagement pour l’avenir, celui de préserver ce trésor pour les générations futures », a déclaré M Ayowayota, notable de la Cour Royale à l’occasion de la cérémonie de ce 31 mai.
Les festivités de ce 31 mai ont débuté par des rituels traditionnels, suivis de démonstrations de l’art mural Kasséna par les femmes bâtisseuses, sous les applaudissements des nombreux invités, parmi lesquels des représentants du gouvernement burkinabé, des membres de l’UNESCO, des partenaires internationaux, et une foule enthousiaste de locaux et de touristes. Des danses traditionnelles, des chants et des contes ont ponctué la journée, offrant un aperçu vibrant de la culture Kasséna.

L’inscription au patrimoine mondial de l’UNESCO ouvre de nouvelles perspectives pour Tiébélé. Au-delà de la reconnaissance symbolique, elle devrait attirer davantage de visiteurs, stimulant ainsi l’économie locale par le biais du tourisme durable. Cependant, elle s’accompagne également de la responsabilité de préserver l’authenticité et l’intégrité du site. Des plans de gestion et de conservation, élaborés en collaboration avec l’UNESCO et les autorités locales, sont d’ores et déjà en place pour garantir la pérennité de ce patrimoine exceptionnel.
« La Cour Royale de Tiébélé est un témoignage puissant de la créativité humaine et de l’harmonie entre l’homme et son environnement », a souligné un représentant de l’UNESCO présent à la cérémonie. « Nous sommes fiers d’accompagner le Burkina Faso dans la protection de ce site extraordinaire, qui est désormais un patrimoine pour toute l’humanité. »
L’inscription de la Cour Royale au patrimoine mondial de l’UNESCO n’est pas seulement un événement historique ; c’est une invitation à découvrir et à célébrer la richesse inestimable des cultures africaines, un appel à la préservation de ce qui nous rend collectivement humains.