
Au Burkina Faso, il existe un trésor culinaire qui ne coûte pas cher, mais qui est très prisé par les Burkinabè : le benga. Ce plat simple, composé de haricots et de riz, est plus qu’un aliment.

Dans les quartiers populaires de Ouagadougou, de Bobo-Dioulasso, de Kaya ou de Gaoua, le benga se vend à tous les coins de rue. Chaud, parfumé, accompagné d’un peu d’huile , de piment ou d’oignons frits, il rassemble toutes les générations.Il souvent consommer au petit matin, à midi ou le soir. Pour certains, il est un plat de secours. Pour d’autres, il est un choix de cœur et le meilleur plat pour avoir de l’énergie.
Ce mélange de riz et de haricots n’est pas né du hasard. Il est le fruit de l’ingéniosité de nos mères et grands-mères qui, avec peu de moyens, ont su créer un repas nourrissant, équilibré, et délicieux. Le benga contient des protéines, des fibres, et une bonne dose d’amour familial. Dans bien des foyers, c’est grâce à lui que l’on a grandi, étudié, et gardé le ventre plein pendant les jours difficiles.
Mais le benga, ce n’est pas seulement un plat du peuple. C’est aussi une fierté nationale. Il nous rappelle que nos ressources locales ont de la valeur. Que notre cuisine peut être simple et pourtant pleine de goût et de bienfaits. À l’heure où beaucoup se tournent vers des plats importés, industrialisés et chers, il est temps de redonner au benga sa place de roi dans nos menus.
Valoriser le benga, c’est valoriser nos paysans, nos vendeuses de rue, notre identité culinaire. C’est faire le choix de consommer local, sain et responsable. C’est affirmer que le Burkina Faso a ses propres richesses, y compris dans l’assiette.
Alors, la prochaine fois que vous mangerez du benga, souvenez-vous : vous ne dégustez pas seulement du riz et des haricots. Vous goûtez à un héritage, à une culture, à une fierté burkinabè.
Le benga, c’est bien plus qu’un plat. C’est une histoire d’amour entre le peuple et son assiette.
Judith Stéphanie BARRO