
Au Burkina Faso, il y a un trésor que l’on croise chaque jour sans toujours en mesurer la valeur : la galette de mil. Simple, ronde, dorée, croustillante sur les bords et moelleuse à l’intérieur, elle est plus qu’un aliment. Elle est un symbole. Une fierté. Un héritage.

Fabriquée à base de mil, une céréale résistante cultivée sur nos terres arides, la galette de mil est le fruit du savoir-faire des femmes burkinabè. Dans les marchés, les quartiers populaires ou au coin des rues, elles pétrissent, cuisent, emballent et vendent ces galettes avec passion et courage. Chaque bouchée raconte une histoire. Celle de nos grands-mères, de nos traditions, de notre résilience.
Mais aujourd’hui, cette richesse locale est souvent négligée au profit de produits importés, sucrés, transformés et dépourvus de toute valeur nutritionnelle. Pourtant, la galette de mil est bien plus saine, nourrissante et adaptée à notre mode de vie. Elle contient des fibres, des vitamines, et surtout, elle soutient l’économie locale.
Consommer la galette de mil, ce n’est pas seulement manger burkinabè. C’est faire un choix fort. C’est valoriser nos paysannes, encourager l’agriculture locale, préserver notre culture. C’est dire non à la standardisation alimentaire, et oui à notre identité culinaire.
Redonnons à la galette de mil la place qu’elle mérite. Qu’elle soit présente dans les écoles, dans les bureaux, dans les événements nationaux. Offrons-la avec fierté à nos invités, comme un emblème de notre hospitalité et de notre savoir-faire.
Judith Stéphanie BARRO